La soie des frères CHANCEL à Lyon

Descendante de soyeux lyonnais

3ème enfant d’Henri Dupuy de Lôme, Marie Aglaë Henriette Dupuy de Lôme a épousé Georges Chancel, fils de Paul Chancel. Les Chancel étaient de Lyon, et Paul avec ses frères Evariste et Marius, des entrepreneurs soyeux du Second Empire.

Après 2 siècles fastes pendant lesquels les soyeux Lyonnais suivent la mode européennes et surtout italienne. La mode renonce progressivement aux soies pures et façonnées, se tournant vers des tissus mélangés, les crêpes, les gazes, les mousselines, etc… Cette crise annonce le déclin définitif qui aura lieu en 1880. La mode s’intéresse dorénavant plus à d’autres tissus où la soie est mélangée
à d’autres matières (coton, laine) et ce pour des raisons de prix de revient.

Pour obtenir une soie moins coûteuse, l’idée était d’utiliser les déchets de soie, appelés aussi « la bourre» que l’on obtenait par peignage manuel. Cette soie moderne obtenue s’appelait la schappe.

Le traitement des déchets de soie, ou schappe, est un secteur relativement étroit qui s’industrialise à partir des années 1830-1840. Il comporte deux étapes avant que le produit ne soit apte à être livré aux filatures. La première opération est le traitement chimique dont l’objectif est de donner à la soie son caractère soyeux et sa réflexion à la lumière.

Alors, en 1850, les trois frères Chancel (Evariste, Paul et Marius), associés à leur cousin le banquier Arduin, furent précurseurs d’un nouveau mode de peignage de la soie. Leur grande idée fut de transformer le peignage manuel de la soie en peignage mécanique, utilisant pour ce faire l’énergie hydraulique.

la Schappe a été un fleuron de l’industrie briançonnaise. L’usine a abrité jusqu’à 1000 personnes à la fin du 19e siècle. La filature de soie des frères Chancel a définitivement fermé en 1932.

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